vendredi, juin 24, 2016

Brexit - La fin du rêve européen ?


‎Notre Europe est bâtie sur un rêve, celui du vivre ensemble sans frontière. On peut reconnaître que ce rêve à été porteur d'un incroyable élan pacificateur après l'horreur du nazisme et de ses ravages sur nos nations. Mais cet élan a vécu. Aujourd'hui, à force d'être fondé sur la bonté, l'échange, l'a priori positif sur l'autre n'arrive-t-on pas au bout du système. Le libre-échange s'avère un leurre, alors qu'il ne sert principalement qu'à justifier la tendance des multi-nationales ‎à faire produire leurs biens dans les pays à bas salaires pour éviter les contraintes sociales des pays européens (1).
L'ouverture des frontières est aujourd'hui considéré comme une porte ouverte au terrorisme.
La défense européenne est une farce qui justifie les excès de pouvoirs des uns et masquent les peurs des autres.
L'unité culturelle est décriée alors que renaissent les rêves indépendantistes.
Et pourtant, faut-il abandonner le navire alors qu'il prend l'eau de toute part ?  L'Europe est-elle la moins pire des solutions, comme l'est la démocratie, face à la tentation nationaliste ?
Il faut peut être que l'Europe perde un peu de sa naïveté pour que le bel élan originel, trouve ‎dans une gestion plus rigoureuse et moins libérale le sentier de l'entre-deux. L'Europe à besoin d'être forte.
 Elle gagnerait à être plus protectionniste, à poursuivre dans son élan tout perdant l'idéalisme des premiers jours. Car, seule véritable démocratie à l'échelle d'un continent, elle est lumière, image et presque icône d'un vivre ensemble.


(1) On relira, à ce sujet, l'excellent article de Gaël ‎Giraud, oublié dans Projet n. 320, L'épouvantail du protectionnisme, p. 80ss, mars 1991

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mercredi, mai 18, 2016

Prenons les électeurs du FN au sérieux...

Face à la montée de l'extrême droite soutenons le projet de la revue Projet : http://fr.ulule.com/revueprojet/

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jeudi, novembre 14, 2013

Confession d'un banquier d'affaires

Un petit texte percutant qui interroge l'éthique financière dans le contexte de la dérégulation et de la mondialisation. Ce livre de Jacques Maillard, mérite un détour... :
http://www.amazon.fr/Confessions-banquier-daffaires-Jacques-Maillard/dp/1493568930

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mardi, octobre 13, 2009

Sarkozy, Prix Nobel de la moralité à titre posthume

Cette fois, cela dépasse les bornes. Entre le soutien de Frédéric Mitterand et la promotion de son fils Jean Sarkozy à l'ETAD, je propose de décerner à notre président le prix Nobel de la moralité à titre Posthume.
Je crois que j'en ai vraiment assez de cette gesticulation politique, récupérative et opportuniste.

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mercredi, juin 04, 2008

animalité

Il me semble que nos comportements politiques visent plus actuellement la satisfaction du plaisir immédiat qu'une réflexion collective voire éthique. Mais cette interpellation est générale sur l'ensemble de nos comportements et traduit le renforcement viscéral de l'individualisme dans des sociétés où l'absence de souffrance érode la solidarité et l'entraide.
Peut être que les temps plus difficiles qui s'annoncent vont modifier cette tendance, mais que de chemin à parcourir.

samedi, mars 15, 2008

Non violence

La non-violence dans l’hindouisme va jusqu’à, soit la destruction de l’apparence de la personnalité, soit à une efficacité politique (Gandhi). Nulle part, pour Hans Urs von Balthasar, « on a rejoint ce que Jésus signifie avec son commandement (qu’il a d’abord mis en pratique lui-même) de ne pas tenir tête au méchant, de tendre l’autre joue (Mt 5, 39) ». Car il ne vise pas pour lui la perfection, ni la connaissance mais la substitution et l’amortissement de la violence au plan de l’esprit. Balthasar renvoie à ses développements sur ce qu’il appelle la Dramatique théologique où le « se montrer lumineux » débouche dans le « se donner ». (1)

(1) Hans Urs von Balthasar, Epilogue, ibid, p. 52

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mercredi, octobre 24, 2007

Chemins d'espérance

Il me semble que notre société a perdu le goût du temps. L'instant présent reste la norme, alors que la prise en compte du temps, de l'attente, introduit une tension et indirectement une espérance. C'est dans la méditation du temps que peut s'inscrire la transcendance...

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mercredi, juin 27, 2007

Etre source

« Celui qui boit à la source, d’après la parole du Seigneur, devient lui-même la source, recevant la Parole divine il est fait lui-même parole (...) celui qui reçoit devient aussi une plaie saignante, une blessure d’amour qui pénètre au plus intime du cœur, c'est à dire jusqu’à la participation à la divinité, car l’amour est-il dit, c’est Dieu » (1)

Pour Hans Urs von Balthasar, il s’agit de quelque chose comparable à ce qu’exprime le Cantique des Cantiques : « blessée par la flèche d’amour, l’épouse à une plaie qui se transforme en joie nuptiale »

(1) d’après Grégoire de Nysse, cité par Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, IV, p.363

samedi, mai 05, 2007

Violence du monde

On pourrait penser que la montée de l’intelligence humaine, de l’éducation et la mondialisation de l’information permettent de damner le pion à la montée de la violence. Et cependant, un bref retour en arrière sur l’histoire du siècle dernier montre qu’il n’en est rien. « Le crime s'accroît dans la mesure où, montant de l'animalité, il gagne en esprit » (1) et c’est bien notre drame. Plus nous pensons, plus nous pouvons innover dans la violence. C’est pourquoi un certain message écrit sur la chair et le sang, n’a pas perdu son accuité. Car si l’homme est devenu moderne, il reste homme…

(1) Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, IV, Le Dénouement, Culture & Vérité, Namur 1993 p. 190

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mardi, janvier 30, 2007

Mutations religieuses et société... - IV

Peut-être n'avons nous pas eu le souci dans notre "expansionisme culturel" de favoriser l'inculturation. En ce sens, il me semble essentiel comme le souligne Balthasar de "considérer avec bienveillance les valeurs que l'on rencontre et montrer avec douceur qu'elles ne s'achèvent vraiment que dans le message chrétien" (1) mais non sans risque souligne-t-il que le sel s'affadisse.

(1) Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, 3 L'action, ibid p. 432

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dimanche, janvier 28, 2007

Mutations religieuses et société... - III

Et si nous ouvrons la fenêtre et regardons les mouvements sociaux en cours dans les pays africains ou du Moyen-Orient, nous pouvons percevoir que les grandes mutations industrielles que nous exportons là bas, pour approvisionner nos marchés en matières premières et carburant, conduisent plus qu'ailleurs à la paupérisation du monde (non seulement en termes de ressources, qu'en termes de cultures, pertes de repères et de tradition...).
Les grands exodes ruraux sont autant d'exculturation des peuples, pertes de repères et d'assises, pertes de référence, à l'image de la perte de sagesse que l'on observe dans nos banlieues, quand les pères déracinés et au chômage ne sont plus porteur de référence pour les jeunes générations.
La tâche est immense. Et notre rôle de chrétien semble essentiel...

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Mutations religieuses et société... - II

Ces mutations sont amplifiées par les mouvements de population, ce qui est devenu la règle : la "mobilité professionnelle" a accru la perte des repères et traditions familiales qui jouaient un rôle de régulateur dans les choix de vie et les actes des personnes.
En France, l'urbanisation exceptionnelle de ce siècle à fortement influencer ces bouleversements. La thèse de Danièle Hervieu-Léger (Catholiscisme, la fin d'un monde) donne une version très réaliste de ces changements.
Il me semble qu'il faudrait creuser plus loin cette analyse à l'échelle planétaire. En effet, la mondialisation a amplifié ce phénomène à toutes les sociétés. Et la pensée unique, n'est pas un phénomène national. On assiste d'une certaine manière, par le biais des médias à l'exportation d'un modèle qui n'en est pas un. "L'american way of life" est devenu le standard de marché... Mais est-ce un modèle ? Peut-on dire que les séries américaines qui sont devenues "cultes" du monde véhiculent les valeurs qui vont permettre à chaque individu de se construire, de découvrir des valeurs fondamentales comme le sens de l'effort, la fidélité et la charité, qui restent les seules capables à mon sens de permettre de construire une véritable socialisation de l'individu...

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lundi, janvier 15, 2007

Mutations religieuses et société... - I

Dans nos sociétés modernes, l'exculturation de nos repères religieux (la "mort de Dieu" dans nos cultures, c'est-à-dire non pas la mort de Dieu elle-même mais le refus appuyé et constant de l'homme a lui reconnaître une place) a conduit le monde à une individualisation de la pensée. Le lien ténu entre l'homme et Dieu s'est perdu, au même titre d'ailleurs que les liens entre les hommes entre eux.
Nous assistons à des bouleversements culturels majeurs, des pertes de repères traditionnels, qui conduisent à se calquer sur des modèles culturels qui n'apportent plus les structures de pensée suffisantes pour interpeler l'homme sur ses actes.
En perdant le sens de sa vie et ses actes, l'homme perd les repères structurants qui fondaient son agir.
Et sans pouvoir normer son agir, il contribue à la déstructuration de la société traditionnelle.

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vendredi, janvier 05, 2007

Le Grand Silence

Comment ne pas saluer ici dans ses pages sur le décentrement, la kénose et l'abandon, le nouveau film de P. Gröning, le Grand Silence et au travers lui cette épopée de la Grande Chartreuse où des hommes font l'expérience de la solitude et de la prière, du dépouillement et de la méditation...
Ce documentaire, qui commence par l'évocation de mon texte préféré de l'Ancien Testament : 1 Rois 19, est une invitation au silence intérieur. A voir absolument...

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samedi, décembre 30, 2006

Aimer c'est risquer - II

Une société individuelle qui refuse le risque est une société où l'amour n'a plus sa place... Dans le risque repose le secret de la confiance, de la foi, de l'amour, ce basculement hors de soi où l'on se risque à être...

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vendredi, décembre 15, 2006

Notre richesse nous étouffe...


Quel est le fruit de notre société moderne, qui se complaît dans l'auto-satisfaction d'un bien-être, d'un savoir et d'une certaine manière de tous ses petits riens qui font notre confort. Nous accumulons (et moi le premier) ces signes extérieurs de richesse qui nous distinguent du voisin, sombrant ainsi dans un mimétisme destructeur... Mais cette richesse est loin du réel, de la pauvreté qui nous côtoie et que nous méprisons, parce qu'ils n'ont pas...
La vie de Dieu, la vie en Dieu n'est pas là. Nous passons à côté sans la voir.
"Il faudrait enseigner la pauvreté au pauvre" confie l'abbé de Torcy au curé de campagne de Bernanos...(1) La pauvreté extérieure est le chemin qui conduit à la pauvreté du coeur et la pauvreté du coeur introduit à une richesse qui n'est pas notre. Elle nous ouvre à celui qui s'est fait pauvre ...

Journal d'un curé de campagne, Bernanos, Oeuvres Romanesques, Gallimard, p. 1074

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